dimanche 31 mars 2013

De Dien Bien Phu à Sapa, nos premiers pas au Vietnam - Unsere ersten Schritte durch Vietnam (15-19.3)

A Mouang Khoua, levé à 5h pour prendre le bus qui nous fait passer par le poste frontière de Tay Trang – Sop Hun. Alors que le soleil se lève derrière les montagnes, nous sommes au-dessus des nuages et profitons de nos derniers instants dans ce magnifique pays qu’est le Laos.

A peine la frontière passée que les paysages évoluent, les montagnes boisées laotiennes sont du côté vietnamien des rizières en terrasses, dans lesquelles des paysans aux chapeaux coniques s’activent. Les nombreux magasins et l’agitation qui règne dans les petits villages que nous traversons nous donnent un avant-goût du dynamisme du pays.


Le bus nous dépose à Dien Bien Phu, lieu d’une bataille historique entre la France et le Vietnam. C’est en effet ici qu’en 1954, après 57 jours de siège de la ville alors occupée par les français, le Viêt-minh remporta la victoire qui signa la fin de l’aventure coloniale française en Indochine. Nous profitons donc de la journée pour nous instruire sur la bataille et visitons le musée de la ville. Si l’on pensait bien ne pas avoir l’intégralité des faits, l’explication de l’histoire étant sous le contrôle soigneux du Parti unique, on ne s’attendait pas à une telle subjectivité. Les cartes de la bataille sont précises et le musée bien agencé, mais les commentaires et les images sont très orientés. Après la surprise initiale, on s’amuse finalement de cette façon d’expliquer les choses, et on peut voir un dessin de soldats français tristes et mal rasés en face d’une image de combattants du Viêt-minh riant dans les tranchées, des portraits de vietnamiens avec écrit « Héro » ou lire par exemple « arbalète (…) contribué à anéantir 15 ennemis », « Bombes : les produits des soldats de notre usine d’armement », « Douilles de Canon, que nous avons recouvré de l’ennemi ». Finalement, le musée nous donne une bonne image de ce que devait être la propagande à l’époque et nous donne un aperçu de ce que doivent être les cours d’histoire locaux.


En visitant la colline A1, ou Eliane, où les combats les plus violents ont eu lieu, nous ressentons une sensation étrange, ça met mal à l’aise de déambuler dans un lieu où sont mortes des centaines de personnes et où certaines sont toujours portées disparues. Nous passons également sur le pont en bois préservé de Muong Thuan et allons voir un monument commémoratif surplombant la ville, où un étrange bonhomme nous suit partout et nous devons ruser pour le semer. Après un tour au marché où nous discutons avec une dame récupérant des vers dans des pousses de bambou, nous avons droit à notre premier Pho, une soupe de nouilles de riz typiquement vietnamienne, avant de voir la nuit tomber sur les rizières.


Après cette escapade culturelle, nous prenons la route montagneuse qui nous emmène à Sapa, charmante petite ville située à 1650 m d’altitude, fondée par les Français en 1922. Une partie de la route pour y aller est très mauvaise et passer dans les nombreux trous nous fait sauter à l’arrière du minibus, si bien que nous nous cognions la tête dans le toit. En revanche, les paysages montagneux sont splendides et nous sommes accompagnés par une bande de 12 vietnamiens venus d’Ho Chi Minh Ville, de jeunes politiciens choisis pour progresser dans la hiérarchie qui s’offrent un voyage dans les montagnes avant d’aller étudier la politique du Parti à Hanoï. Ils sont très sympas, mangent tout le temps et nous gavent de délicieux petits encas, du riz gluant violet agrémenté de cacahuètes écrasées (la coloration est naturelle, donnée par un fruit) aux mini-mangues, en passant par des petits fruits acidulés et des plats cuits dans des feuilles de bananier, nous n’avons déjà plus faim quand arrive l’heure du déjeuner à laquelle ils nous invitent à leur table, où une profusion de plats sont présentés. En approchant de Sapa, les rizières en terrasses et les cultures maraichères se dessinent peu à peu sur les flancs de montagne, nous sommes impatients d’arriver.


Bien que très touristique, les bâtiments coloniaux et les nombreuses minorités montagnardes descendant à la ville vendre leur artisanat confèrent à Sapa une ambiance pittoresque. Après une visite de la ville et de ses incontournables marchés, si riches en couleurs grâce aux nombreux costumes des minorités présentes, nous marchons jusqu’au village de Cat Cat, à quelques kilomètres de Sapa. Si les paysages nous font oublier de regarder où l’on marche, nous sommes attristés et déçus de voir à quel point la forte affluence touristique a dénaturé la nature des relations avec la population, en les rendant obsédés par l’argent. Tout est donc fait ici pour vendre, et le village a été transformé en un espèce de chemin commercial, le long duquel les vendeurs, insistants, vous interpellent sans cesse. Le jour suivant, nous décidons donc de louer une moto (première expérience pour moi avec une moto manuelle) pour découvrir les alentours et atteindre d’autres villages plus éloignés.


Sur la route, nous nous arrêtons voir la belle Thac Bac, la cascade d’argent, qui dévale sur une centaine de mètres, avant de passer le col de Tram Ton, le plus haut du Vietnam (1900 m). Nous nous arrêtons souvent pour admirer les magnifiques paysages de rizières en terrasse, avec le Mont Fansipan en fond, qui avec ses 3143 mètres est le sommet du pays. L’après-midi, après quelques kilomètres sur une mauvaise route de terre, nous arrivons au village de Ta Phin, habité par des Dzao Rouges. Et là, à peine descendus de moto que 3 dames sont déjà après nous avec des hottes pleines d’objets à vendre, nous qui voulions être dans un endroit plus tranquille, c’est raté ! Cependant, leur présence a du bon, car en nous accompagnant tout au long du village, nous avons le temps de discuter et les questionnons sur leur mode de vie. Grâce à elles, nous pouvons aussi visiter la maison d’une famille (que nous avons choisie au hasard) dans laquelle on se rend compte à quel point les conditions dans lesquelles ils vivent sont rudimentaires. Dans les champs autour du village, nous voyons également des femmes travailler en plein soleil, une pioche dans les mains et un enfant sur le dos, scène surréaliste en occident mais bien réelle et habituelle ici.


Nos premiers pas au Vietnam nous ont conduit sur les chemins de l’indépendance du pays et nous ont fait traverser les magnifiques paysages montagneux du Nord, lieu de vie de nombreuses communautés aux cultures aussi diverses que le sont leurs costumes. Nous avons particulièrement apprécié nos échanges avec un groupe de femmes Hmongs rencontrées sur le marché de Sapa et l’atmosphère mystérieuse de la ville, lorsqu’à la tombée de la nuit on voit les nuages arriver lentement dans ses rues.



Der Wecker klingelte um 5 Uhr morgens. Von Mouang Khoua aus wollten wir den Grenzposten Tay Trang – Sop Hun nach Vietnam überschreiten. Wie in Reinhard Meys Lied verließen wir Laos „über den Wolken“, denn mit dem Bus schlängelten wir uns über der Wolkendecke, die sich im Gebirge verankert hatte, durch die Serpentinenstraßen, als ob wir fliegen würden.

Nach Überschreitung der Grenze betrachteten wir aus dem Bus die für Vietnam typischen, in Terrassen angeordneten Reisfelder, in denen Frauen mit spitzen Hüten aus Palmenblättern schon in aller Herrgottsfrühe tatkräftig arbeiteten. Bunte Häuser aus der französischen Kolonialzeit zeugten von einer nicht allzu weit entfernten Vergangenheit, und uns fiel sofort auf, wie sauber es hier im Gegensatz zu Laos war. Insgesamt erinnerte uns Vietnam mit seiner Dynamik in den Straßen sehr an Thailand.


Der Bus setzte uns in Dien Bien Phu ab, wo 1954 die Vietnamesen gegen die Franzosen gesiegt und somit der französischen Kolonialherrschaft ein Ende bereitet hatten. Das Museum von Dien Bien Phu widmet sich diesem Teil der Geschichte, jedoch mit einer derartigen Subjektivität, die ein jeder europäischer Museumsgänger für ungewohnt und unangebracht halten muss. So sieht man hier Bilder von französischen Offizieren in bemitleidenswerten Zuständen gegenüber von Bildern der Vietnamesen, die sich trotz der Schlacht scheinbar prächtig amüsieren. Auch in den Kommentaren spiegelt sich diese Subjektivität wider, findet man doch hier Legenden wie „Armbrust, die zur Vernichtung von 15 Feinden beitrug.“
In Dien Bien Phu kann man auch den Hügel A1, auch Eliane genannt, besichtigen, auf dem damals eine der blutigsten Schlachten zwischen den Franzosen und Vietnamesen stattfand. Das Schützengrabensystem wurde hier nachkonstruiert, und ein Krater erinnert an einen Bombeneinschlag. Es war ein eigenartiges Gefühl, an einem Ort umher zu spazieren, an dem hunderte von Menschen ihr Leben ließen.


Als letztes besuchten wir das „Siegesdenkmal“, das die Stadt überragt. Es erinnert mit seinem simplen Stil, der die Skulpturen des Kommunismus auszeichnet („quadratisch, praktisch, gut“), schon ein wenig an bestimmte Statuen aus der DDR-Zeit, wie sie noch in Berlin zu sehen sind. Skulpturen solcher Art sollten wir in Vietnam noch des Öfteren zu sehen bekommen. Um zu dem Siegesdenkmal zu gelangen, mussten wir über 350 Stufen auf uns nehmen, doch der Blick auf die Stadt war das wert. Leider machten wir dort mit einem verwirrten Obdachlosen Bekanntschaft, der uns auf Schritt und Tritt folgte, ständig vor sich hin brabbelte und sich nicht ansprechen ließ. Egal wo wir hinliefen, er ließ uns nicht mehr allein. Das wurde uns nach einigen Minuten unheimlich, und so gelangte es uns mit einem listigen Ablenkungsmanöver ihn loszuwerden, so dass der arme Mann wahrscheinlich dachte, wir hätten uns in Luft aufgelöst.


Am folgenden Tag ging es Richtung Sapa, der „kältesten“ Stadt Vietnams, denn sie liegt in 1650m Höhe. Die turbulente Busfahrt, auf der sich unsere Köpfe gelegentlich an der Decke stießen, so holperig waren die Straßen zum Teil, wurde uns durch eine Truppe von 12 Vietnamesen aus Ho-Chi-Minh-Stadt kurzweilig gestaltet. Diese unternahmen eine Art Studienreise durch den Norden Vietnams, um im Arbeitsleben und wahrscheinlich auch in der kommunistischen Partei aufzusteigen. Bereits kurz nach Abfahrt mästeten sie uns mit violettem Klebereis, serviert in einem Bambusbehälter, den man mit gehackten Erdnüssen isst (lecker!), und allerlei Leckereien wir Minimangos. Zum Mittag wurden wir dann an ihren Mittagstisch geladen, der mit weiteren Köstlichkeiten gedeckt war.


Die Umgebung Sapas wird von Reisterrassen geprägt, die sich durch die gebirgige Landschaft ziehen. Ethnische Minderheiten in bunten Kostümen aus den Bergen kommen in die Stadt, um auf dem Hauptplatz vor der Kirche von Sapa ihr Handwerk an den Mann bzw. den Touristen zu bringen. Die Sachen sind nicht teuer, so dass wir einige kleine Näharbeiten erwarben. Neben Sapa besichtigten wir auch das Nachbardorf Cat Cat. Auch wenn die Landschaft einfach herrlich ist, waren wir enttäuscht über unseren Besuch des Dorfes, da es in eine Einkaufsmeile für Touristen verwandelt wurde. Die Straße wird von Verkaufsständen gesäumt, die Verkäufer drängeln, damit man etwas kauft, und selbst die Kinder lassen sich nicht fotografieren, ohne „Money“ zu fordern. An Cat Cat sieht man, wie sehr das Verhältnis zwischen den Einwohnern und den Touristen durch das Geld beschädigt wird.


Am nächsten Tag liehen wir uns einen Motorroller, um die umliegende Landschaft von Sapa zu erkunden und entdeckten dabei den sogenannten silbernen Wasserfall („Thac Bac“), der sich über 100m erstreckt. Daraufhin befuhren wir den Gebirgspass Tram Ton, der der höchste Vietnams ist (1900 m). In weiter Ferne erblickten wir auch den Berg Fansipan, der mit seinen 3143 Metern den höchsten Gipfel des Landes bildet. Schließlich erreichten wir das Dorf Ta Phin, in dem Rote Dzaos leben. Kaum waren wir von unserem Motorroller abgestiegen, umzingelten uns schon drei Frauen mit Tragekörben auf dem Rücken in der Hoffnung, uns mehr oder weniger brauchbare Näh- und Stickarbeiten zu verkaufen. Schon wieder die Bestätigung, dass sie nur mit uns in Kontakt traten, um Sachen zu verkaufen. So begleiteten sie uns durch das Dorf und führten uns sogar in ein altes, aus Brettern bestehendes Familienhaus, in dem sieben Menschen wohnen, und das in sehr bedürftigen Verhältnissen. Als es dann ans Verkaufen ging und wir nur einer der Damen ein einziges Stofftäschchen abkauften, war die Dorferkundungstour beendet… Ihrer Ansicht nach achten Touristen nicht aufs Geld, und das mag auch in den meisten Fällen stimmen, doch wenn man sechs Monate unterwegs ist, sieht die Situation anders aus. Wir erhielten dennoch einen kleinen Einblick in das alltägliche Dorfleben und sahen u.a. eine Frau, die mit einem Säugling auf dem Rücken in der prallen Sonne Feldarbeit machte. Das müssen westliche Frauen erst einmal nachmachen!


Vietnam hat, so sahen wir schon in den ersten Tagen unseres Aufenthalts im Norden des Landes, außerordentliche Landschaften. Selbst in Sapa nahm am Abend die Natur Oberhand in Form einer riesigen Wolke, die man mit bloßem Auge unter sich mitten in die Stadt schweben sah. Auch kulturelle Vielfalt ist hier gegeben, wie wir an den verschiedenen Bergvölkern sahen, denen wir begegneten. Schade nur, dass man mit ihnen nicht verkehren kann, ohne Geld auszugeben.

5 commentaires:

  1. Nicolas
    Quand tu étais petit, avec ton frère Florian,
    le soir avant de dormir je commençais toujours par.....IL ETAIT UNE FOIS......et nous partions tous les 3 pour une extraordinaire aventure!!!!
    Aujourd'hui, les rôles sont inversés et c'est moi qui écoute et vie l'aventure que tu racontes
    si bien. J'ai même droit à un bonus : j'ai les photos!!!
    A mon tour, le soir , j'attends la nouvelle histoire. Surtout prends bien soin de l'héroïne
    de l'aventure.....!!!!!
    MERCI de ces merveilleux récits
    Je vous embrasse très fort les enfants
    BONNE AVENTURE!!
    Bruno

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  2. bonjour,
    Ayant pris connaissance de votre blog par des amis de Bruno et Yvette, nous suivons maintenant votre périple en Asie. D'autant plus que nous avons aussi eu l'occasion de voyager dans ces pays. Revenant tout juste des Philippines,nous attendons avec impatience vos réactions et vos photos sur ce pays nous avons été enchanté par les rizières en terrasses du nord de Luzon et le snorkeling autour des iles de Busuanga (dont on vous recommande le logement dans des cabanes sur pilotis à Kubo sa dagat).Profiter de tout ce périple j'aurais aimé faire un break comme ça dans ma vie, c'est tellement enrichissant .
    Bonne route.
    Janny et Silvie

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  3. Emouvant rappel de l'histoire de ce pays avec lequel nous sommes restés liés, superbes et insolites photos (la borne Iponico, c'est gravé à jamais.....
    Friande de vos récits, continuez surtout à produire écrits et décors pour mon dépaysement hebdomadaire.

    Gros bisous à vous deux
    Tata M

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  4. Quel bonheur d'avoir de vos nouvelles et de voir que vous régalez! Merci pour ces moments de lecture, pendant quelques minutes nous sommes près de vous!
    Je ne savais pas que vous aviez des dons de narrateur! On attend avec impatience la nouvelle publication!
    Et en plus on a droit à des cartes postales! Vous nous gâtez!

    On vous embrasse fort

    Marine et Florian

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  5. In knapp 10 Tagen bin ich auch dort um den Fansipan zu besteigen...

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