dimanche 17 mars 2013

Premières impressions du Laos - Unsere ersten Eindrücke (3-7.3)

Nous voilà de retour après une dizaine de jours passés au fin fond du Laos sans internet, au cours desquels le retard dans les articles s’est accumulé. Merci pour vos mails et vos commentaires qui nous font très plaisir et nous encouragent à continuer nos rédactions.


Après nos aventures en Thaïlande du Nord, nous nous dirigeons vers le Laos. Le trajet pour atteindre Chiang Khong, à la frontière laotienne, est moins simple que prévu. Nous devons au total emprunter 4 bus et nous faire comprendre en lao (merci le guide pour les phrases toutes faites) avant d’arriver à destination. Dans un des bus, nous sommes contemplatifs devant les montagnes quand soudain, un « Hey you » nous sort de nos rêveries. En se retournant, nous voyons un vieux moine, le sourire jusqu’aux oreilles et dont les lunettes rappellent celles de Mac Lesggy, nous tendre deux sacs plastiques pleins de lait de soja. Sa sébile (récipient que les moines portent en bandoulière et dans lequel ils mettent les aliments que les habitants leurs donnent) était bien pleine et il nous en faisait profiter. Nous le remercions, le saluons et lui offrons des fruits à notre tour. Un « Thank you very much » et le voilà qui saute du bus en rigolant (à toute fin utile, je précise que le bus avait ralenti…). Puis, nous voyons de nouveau alterner les montagnes et les rizières, avant d’arriver à Chiang Khong en fin d’après-midi. A la tombée de la nuit, nous regardons du toit de l’hôtel le Laos qui se tient là, en face, sur l’autre rive du Mékong.


Au matin, une fois les visas en poche, nous embarquons à bord d’un bateau lent pour une balade de deux jours sur le Mékong jusqu’à l’ancienne capitale du royaume, Luang Prabang. Cette étape nous offre deux jours de détente très agréables, et nous avons tout le loisir d’observer les paysages et les scènes de vie qui se succèdent le long du fleuve. Le Mékong a ses humeurs, il apparait à certains endroits calme et apaisant, s’écoulant tranquillement entre les rochers, quand il est ailleurs puissant et tourmenté, laissant se dessiner à sa surface des successions de tourbillons. Sur ses rives, où les rochers de diverses couleurs sont parfois recouverts de bancs de sable, des villages sortent de la jungle. La vie s’anime alors, et on voit les enfants jouer dans l’eau, les femmes laver le linge, et les hommes nettoyer leurs bateaux, préparer leurs filets de pêche… ou prendre leur bain, tout simplement. Car et oui, au Laos, le bain est un évènement public.


Tout à coup, au cours du deuxième jour, le bateau ralentit brusquement et fait demi-tour. Voilà maintenant l’assistant du capitaine qui se met en slip et qui court en tous sens, mais que se passe-t-il ? Il va au fond du bateau chercher une corbeille, puis se jette à l’eau. L’objet de sa convoitise est un énorme poisson chat, d’environ 1 mètre, qui nage à la surface. Une fois dans la corbeille, le poisson le gifle de sa queue et repart. Notre bonhomme remonte à bord et ne s’avouant pas vaincu, il s’improvise à présent un harpon…nouvel échec. Vient alors un petit bateau de pêche qui passait par là, un échange de harpon et le poisson qui se baladait tranquillement n’est bientôt plus que de la chair sanguinolente, partagée entre notre homme en slip et le pêcheur venu à la rescousse. Il faut savoir que dans les eaux du Mékong vit le « blah beuk » (Pangasianodon gigas pour les intimes), un poisson chat géant pouvant atteindre 3 mètres et peser 300 kg, et dont les prix à la vente assurent un revenu confortable à l’heureux pécheur. Pourtant classée comme une espèce menacée, le poisson est toujours à la carte des restaurants. Le capitaine, pas très bavard, me fait signe que non, ce n’en est pas un, mais étant donné la taille du poisson, je ne suis pas convaincu. Quelques heures plus tard, nous arrivons à destination.


A peine arrivés, nous partons explorer les lieux. Luang Prabang est une ville magnifique. Plusieurs fois capitale du pays au cours des derniers siècles, classée au patrimoine mondial de l’humanité, elle est d’une richesse culturelle inégalée au Laos. A se balader dans ses rues, on croirait être dans un village. Les maisons n’ont qu’un étage et datent pour la plupart de la première partie du XXième siècle, et chose réjouissante pour nos yeux occidentaux, aucun gratte-ciel à l’horizon. Flâner dans ses rues, observer les temples à toits superposés atteignant presque le sol, discuter avec les jeunes moines novices durant leurs heures de repos, admirer l’artisanat local exposé dans les stands de rue et apprécier les jus de fruit préparés sous nos yeux, voilà une partie de ce qu’offre Luang Prabang. On peut dire en quelques mots que cette ville est à la fois belle, relaxante et enrichissante. A cela s’ajoute le cadre exceptionnel dans lequel elle s’inscrit, située sur une langue de terre au bord du Mékong et entourée de collines recouvertes de forêt tropicale.


Nous partageons donc notre temps entre visites et balades au cœur de la ville. Parmi les temples que nous visitons, le Wat Xieng Thong (Xieng Thong est l’ancien nom de la ville, signifiant « Cité royale ») est le plus impressionnant, non par sa taille, mais par la précision et la justesse de ses décors. Les magnifiques mosaïques ornant les murs extérieurs de la chapelle du Bouddha sacré et les fresques pochées à la feuille d’or à l’intérieur sont remarquables. Autre monument important, le Musée National abrite le trésor du pays, le Bouddha d’Or (Luang signifie « grand » et Prabang « statue d’Or Sacrée », d’où le nom de la ville). Nous le voyons à travers des grilles, mais la sécurité semble tout de même relativement faible pour une statue en or de 50 kg sous la protection de laquelle le pays est placé. Une des autres salles expose les présents des différentes nations à la famille royale, dont une pierre de lune des Etats-Unis, un sac à main recouvert de rubis de l’Inde, des porcelaines du Japon et… des pins de l’URSS.


Nous passons également dans les zones humides de Luang Prabang, coulée verte essentielle aux multiples fonctions (épuration, rétention, intérêt écologique et touristique, donc économique), mais aujourd’hui menacée par l’urbanisation croissante. Un autre jour, nous traversons le Mékong et faisons une randonnée dans les collines verdoyantes au sein desquelles se cachent villages et temples. En fin de journée, nous allons observer le coucher de soleil au bord du fleuve ou en haut du Mont Phousi, surplombant la ville. Enfin, à la nuit tombée, nous arpentons les marchés et rencontrons après un jus de ramboutan des Hmongs, la principale minorité du pays, discriminée et faisant l’objet de nombreuses persécutions par le parti unique. Ils sont en effet considérés comme des ennemis du régime depuis la guerre froide, quand les américains les avaient armés pour lutter contre la  « rébellion communiste » (durant la guerre civile laotienne, entre 1953 et 1973, il y avait principalement d’un côté le gouvernement et les Hmongs, avec l’appui des Etats-Unis, et de l’autre les communistes laotiens soutenus par le Nord Vietnam).
 
Nous finissons cette première étape au Laos comme nous l’avons commencée, c’est-à-dire sur un bateau, cette fois en direction de Nong Khiaw. En voyant Luang Prabang s’éloigner, nous discutons de nos impressions et nous rendons compte que nous sommes vraiment ravis d’avoir découvert cette ville, si accueillante et si sereine.



Da sind wir wieder! Nach gut zehn Tagen Abgeschiedenheit von der Außenwelt in Laos, wo wir weder Internet noch Netz hatten, sind wir nun wieder online.

Nach unserer letzten Station in Thailand, Chiang Dao, traten wir unsere Weiterreise nach Laos an. Dazu waren sage und schreibe vier verschiedene Busse nötig. In einem der Busse wurde uns die lange Fahrt durch einen im besten Alter stehenden buddhistischen Mönch verkürzt. Er gab uns aus seiner Tasche, mit der er morgens Essen sammeln geht, mit einem lauten „Hey you!“ zwei Tüten Sojamilch und grinste uns dabei durch seine fehlenden vorderen Schneidezähne an. Das fanden wir sehr nett, und als Dank gaben wir ihm eine Tüte Früchte (litschiähnliche Kugeln, von denen wir noch immer nicht den Namen wissen), woraufhin er, während der Bus verlangsamte, aus letzterem hinaussprang und uns ein ausgelassenes „Thank you very much!“ hinterherrief.

Da die Thailänder leider nicht mit ausgesprochen großem Organisationssinn gesegnet sind, konnten wir die verschiedenen Tickets nicht alle auf einmal kaufen und mussten die Fahrt nach Chiang Khong in vier Teilstrecken fahren, wobei wir nicht immer wussten, wann wir den nächsten Bus in welche Stadt bekommen würden. Mit einem anständigen Adrenalinspiegel kamen wir dann aber am frühen Abend doch in Chiang Khong an, der thailändischen Stadt am Mekong, von der man aus über die laotische Grenze gelangt.
Nach Überquerung der Grenze am nächsten Morgen verbrachten wir die folgenden zwei Tage wir auf einem sogenannten Slowboat, das uns über den Mekong nach Luang Prabang schiffte mit einem Zwischenstopp in Pak Beng. Die Ufer des Mekong sind von einem atemberaubenden Pflanzenreichtum. Nur gelegentlich sieht man Dorfbewohner aus dem dichten Dschungel an die Ufer treten, um Wäsche zu waschen, zu fischen oder auch zu baden. Das Baden ist in Laos eine öffentliche Angelegenheit, und wir sollten noch des Öfteren Zeuge der kollektiven Waschaktionen der laotischen Bevölkerung werden.


Am zweiten Tag der Fahrt auf dem Mekong legte das Schiff plötzlich eine Vollbremsung ein. Der Assistent des Kapitäns zog sich bis auf die Unterhose aus und rannte wie verrückt durch das Schiff, einen Plastikkorb im Arm, denn was schwamm so ahnungslos mitten im Mekong? Ein Pylodictis olivaris, auch Catfish genannt! Der musste natürlich sofort eingefangen werden. Also sprang er in den Fluss, um gegen den Fisch anzukämpfen. Da letzterer jedoch in seinem Element war, entglitt er unserem Unterhosenhelden immer wieder aufs Neue und verpasste ihm obendrein mit seiner Schwanzflosse eine Ohrfeige. Härtere Maßnahmen mussten her. Als nächstes sahen wir ihn mit einem langen Stab von einem Schiffsende zum anderen laufen, an dem er einen zum Haken gebogenen Metallbügel befestigt hatte. Ob Steuerbord oder Backbord, keine Position war die richtige, um den Fisch damit aufzuspießen. Nach einer halben Stunde vergeblichen Bemühens trat ein kleines Fischerboot mitten ins Geschehen. Man händigte dem Fischer den selbstgemachten „Speer“ aus, der sich nur einmal dem armen Fisch zu nähern brauchte, um ihn mit einer gekonnten Geste aus dem Wasser zu fischen. Applaus, und der Fisch wurde brüderlich zwischen den beiden Mannschaften geteilt. Insgesamt war die zweitätige Fahrt, abgesehen von dem Zwischenfall mit dem Catfish, sehr entspannend, auf der wir einen positiven ersten Eindruck des Landes erhielten.


Kaum hatten wir einen Fuß auf laotischen Boden gesetzt, wurden uns von drei verschiedenen Seiten Drogen angeboten. Wir lehnten dankend ab, denn wir bevorzugten es, auf dem Nachtmarkt von Luang Prabang kulinarische Köstlichkeiten zu entdecken und den Hmong-Frauen einige Stick- und Näharbeiten abzukaufen. Die Hmong bilden übrigens noch heute Gegenstand von Diskriminierungen und werden von der laotischen Partei verfolgt, da sie seit dem Kalten Krieg als Feinde des Regimes angesehen werden. Mehr dazu auf Wikipedia!


Am nächsten Tag statteten wir dem anderen Markt einen Besuch ab und kauften allerlei Früchte, bevor wir einige Tempel besichtigten, darunter auch den Wat Xieng Thong, der durch die Detailtreue und Goldverzierungen fasziniert. Unsere nächste Station bildete das Nationalmuseum, das den goldenen Buddha aufbewahrt, eine angeblich 50kg schwere Statue aus Gold, bei deren Anblick wir jedoch zweifelten, ob sie wirklich das Original ist. Am Abend stiegen wir auf den 130m hohen Berg Phousi, um den Tag in aller Ruhe ausklingen zu lassen und von dort aus den Sonnenuntergang zu betrachten.


Insgesamt strahlt Luang Prabang mit seinen nie höher als zwei Stockwerke hohen und meistens restaurierten Häusern aus der französischen Kolonialzeit und mit seinen lebhaften Märkten einen Dorfcharakter aus, der der Stadt einen ganz besonderen Charme verleiht. Nicht umsonst war Luang Prabang mehrere Male die Hauptstadt von Laos, und so steht die Stadt auch auf der Liste des Weltkulturerbes der UNESCO, wodurch sie noch hoffentlich lange in dieser Form erhalten bleibt.


Nach Luang Prabang fuhren wir, erneut mit dem Schiff, dem üblichen Fortbewegungsmittel in Laos, nach Nong Khiaw. Doch mehr dazu im nächsten Bericht.

7 commentaires:

  1. An-yong-ha-sae-yo IPONIE,NICO
    Tzal dji-ness-o-yo?!
    Enfin de vos nouvelles!!Toujours de magnifiques
    photos et textes....GAM-SA-HAM-NI-DA !!!
    Mani-dyssaeyo;Tzal-dja
    GROS BISOUS les enfants
    Bruno

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    1. Gamsahamnida de ce message codé;) Il va faire rire ma mère! Gros bisous

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  2. Le SBS suit pas à pas vos aventures ! Merci pour ces beaux articles
    Damien

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  3. Le rythme soutenu de vos récits depuis le début de votre aventure nous a rendu impatients toute une semaine.....
    Vous vous êtes bien rattrapés avec cette belle description de votre "croisière".... C'est digne des "Dents de la mer" la pêche
    au poisson chat géant !!!!Poursuivez bien votre beau périple à travers l'Asie.
    Gros bisous
    Tata Marcelle

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  4. géniale ça donne vraiment envie.
    Merci de nous le faire partager.
    hate de recevoir les nouvelles aventures et les récits.
    gros bisous des toulousains!!!!!!!

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  5. On est heureux de vous retrouver! Vous nous manquiez! C'est toujours aussi magnifique, tant par les photos, tant par le descriptif. On est comme les toulousains, on a hâte de lire la suite.
    On vous embrasse
    Manu, Laurent, Lucas et Simon

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  6. Schöööne Fotos!!! :-) Denk an euch! lg, Janine

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