dimanche 21 juillet 2013

L’Outback Australien - Australiens Outback : Rote Wunder der Natur (10-15.6)

Depuis l’avion, nous contemplons le paysage et voyons petit à petit les forêts s’effacer pour faire place aux couleurs rougeâtres du désert. Après deux heures de vol, nous voyons derrière une grande barrière montagneuse les traits d’Alice Springs se dessiner.


Notre première mission consiste à récupérer un autre van. Et cette fois, nous avons vu grand. Fini le petit Spaceship, place au camping-car. Cependant, le van étant manuel, il faut s’habituer à ses larges dimensions tout en passant les vitesses avec la main gauche. Et après quelques virages maladroits, nous sommes fin prêts à partir explorer les richesses du désert.

Toutefois, en traversant les rues d’Alice Springs, nous sommes vite interpellés par ce que nous voyons. Ici, contrairement à la côte Est, on voit de nombreux aborigènes dans les rues. Et tandis que les magasins de souvenirs, pleins de boomerangs, de peintures et de didgeridoo sont tenus par des blancs, les aborigènes semblent errer dans la ville et attendre que le temps passe. C’est en tout cas la première impression que nous avons. La scène est étrange, dérangeante, triste.

Car il faut savoir que les aborigènes, qui habitent ce pays depuis plusieurs dizaines de milliers d’années, ont vu leur histoire basculer soudainement en 1770 avec l’arrivée du Capitaine Cook, date qui allait dramatiquement changer leur mode de vie. La période de la colonisation de l’Australie a en effet été l’un des moments les plus sombres du pays, voyant la population indigène décimée par les nouvelles maladies importées par les européens ainsi que par les combats qu’ils ont mené pour la conservation de leurs terres et de leurs ressources. S’en est suivi leur confinement dans des réserves, la création de dépendances à l’alcool, et la période de « l’Australie blanche », durant laquelle les enfants aborigènes métissés étaient enlevés de leur famille et placés dans des orphelinats ou des maisons d’accueil afin d’y recevoir une éducation « blanche ». Cela semble incroyable, et même impensable de nous jours. Cette politique a pourtant été en vigueur dans le pays durant 60 ans, jusqu’en 1969.

Sachant tout cela, vous comprenez pourquoi on ressent à ce moment un mélange de compassion, pour les épreuves et injustices qu’ils ont dû subir, et de malaise de profiter des merveilles de ce pays, desquelles ils ont été dépossédés. Aujourd’hui, des efforts sont faits pour la réconciliation et le respect de la culture aborigène, qui a été durement mise à mal durant plus de deux siècles.

Nous nous éloignons donc d’Alice Springs en méditant sur cette période sombre du pays et nous dirigeons vers l’ouest, où se trouve le très étendu West Mc Donnell National Park. Très vite, nous longeons d’imposantes formations rocheuses qui ressemblent à une vaste muraille s’étendant d’Est en Ouest et qui sont les restes spectaculaires, après plusieurs millions d’années d’érosion, de ce qui fut autrefois de gigantesques montagnes.


Parmi les richesses naturelles du Parc, nous sommes impressionnés par le Standley Chasm, à l’intérieur duquel on se sent oppressés par les deux immenses arêtes rocheuses qui nous entourent, et par la Glen Helen Gorge, où se trouve un agréable point d’eau permettant à de nombreuses espèces de trouver refuge au milieu de ce désert aride.


Mais le paroxysme du Parc est sans aucun doute la spectaculaire et très photogénique Ormiston Gorge. Imaginez deux chaînes montagneuses entre lesquelles se trouve une vallée aride où serpente le lit d’une rivière à sec, jusqu’à ce que les montagnes se rapprochent brusquement pour étrangler la rivière entre ses roches cubiques. Le lit de la rivière arbore alors des couleurs bleutées et violettes entre les arêtes rougeâtres des montagnes. Evoluer dans ce paysage est un pur bonheur, et nous restons de longs moments à apprécier chaque point de vue que nous offre cet incroyable endroit.


Pour achever en beauté cette première journée, nous profitons à la nuit tombée de la chaleur d’un feu de camp sous un ciel plus étoilé que jamais.

Nous prenons ensuite la direction du Sud, où à plus de 500 km se trouve le célèbre Ayers Rock. Dans ce désert, tout est démesuré, les distances bien sûr, mais aussi les camions qui sont appelés « trains de la route » avec leurs trois remorques, et bien sûr le prix de l’essence qui s’envole à mesure que l’on avance. Ici, la route offre peu de distractions, et on rencontre une certaine bonhommie le long du trajet, les véhicules qui se croisent se saluant. Ayant pris l’habitude de saluer les autres voitures, je ne me rends pas compte que je suis soudain en train de faire coucou à une voiture de police qui nous croise.


Le long de cette longue route, nous sommes surpris de voir autant de végétation, composée de plantes sèches et de petits arbustes bien adaptés à l’Outback. Mais qui dit végétation dit également animaux, et il nous faut éviter lapins, chouettes, dingos, vaches et autres avant d’atteindre notre but, heureusement sans encombre.

Quant au détour d’un virage nous voyons sa silhouette se dessiner, nous avons d’abord du mal à réaliser que nous venons d’atteindre un autre des symboles du pays, puis nous nous regardons avec un large sourire, sans avoir besoin de parler. Uluru, ou Ayers Rock, se tient là devant nous, plus éblouissant que jamais sous un coucher de soleil flamboyant. Devant ce spectacle, on n’a aucun mal à comprendre que ce lieu soit sacré pour les aborigènes.


Loin d’être un simple rocher, Uluru est plein de mystères et de complexité, et c’est une réelle aventure de partir à sa découverte. On découvre alors des formes minérales exceptionnelles représentant pour les aborigènes des étapes de la formation du monde, des peintures tribales pluricentenaires et même de minuscules chutes d’eau créant des réserves d’eau permanente, véritable bénédiction au milieu de la sécheresse environnante.

A quelques kilomètres de là, Kata Tjuta, ou les Olgas, regardent de loin Uluru leur voler la vedette. Pourtant, si elles ne dégagent pas la même aura que leur voisin, elles n’en sont pas pour le moins exceptionnelles. Marcher au milieu de ces formations rocheuses qui semblent surnaturelles, entourés d’oiseaux exotiques, est un véritable bonheur. Comme à Uluru, les couleurs de Kata Tjuta évoluent en fonction de la luminosité, embrassant différentes teintes ocres, oranges ou rouges.


Nous repartons ensuite pour plusieurs centaines de kilomètres en direction du Kings Canyon, une autre merveille du désert. Forgé par les forces de la nature au cours des derniers millions d’années, le Kings Canyon domine la vallée du haut de ses falaises à plus de 100 mètres du sol. Après avoir monté plusieurs séries de marches irrégulières, surnommée « la montée des infarctus », nous atteignons le haut du Canyon. Tout d’abord, nous sommes saisis par le panorama spectaculaire que nous avons sur la vallée, mais ensuite, nous sommes surpris de découvrir, sur le haut du Canyon, tout un paysage composé d’une multitude de reliefs sculptés par le temps et parsemés de végétation.


Le long d’une marche de 7 km sur les hauts du Canyon, nous découvrons d’innombrables points de vue sur la vallée, plus spectaculaires les uns que les autres, traversons d’imposants dômes de grès, et arrivons au détour d’une gorge dans un oasis de verdure, appelé par les locaux le « Jardin d’Eden ». Ce point d’eau permanent recouvert d’une végétation luxuriante est des plus surprenants au milieu du désert, c’est une véritable parenthèse de vie dans laquelle s’est développé tout un écosystème.


Le Kings Canyon est bien plus complexe et a bien plus a offrir qu’un simple panorama, ses paysages surréalistes et l’atmosphère qui s’en dégage vous font, le temps d’un instant, voyager dans un autre monde. Le soir, après un coucher de soleil ayant embrasé le ciel, nous profitons une dernière fois de la sérénité du désert sous la voute étoilée de la voie lactée en repensant à cette incroyable journée que nous venons de vivre.

Notre séjour dans l’Outback Australien aura été une expérience exceptionnelle. Le désert est un lieu unique, abritant dans sa démesure de véritables merveilles naturelles, et dont la sérénité qui s’en dégage vous aide à ouvrir les yeux et à apprécier les choses simples qui vous entourent.



Wir schauten aus der Luke des Flugzeuges und sahen, wie die Wolken allmählich dünner wurden und einer roten Wüstenlandschaft Platz machten. Wir befanden uns im Landeanflug auf den zweiten Teil unserer Australienreise und blickten auf Alice Springs hinunter. Da waren wir, im Outback Australiens.


Zunächst holten wir unseren Campervan ab, diesmal der Firma „Apollo“. Im Gegensatz zum „Spaceship“ war dieser Wagen sehr luxuriös ausgestattet: Er war geräumig, und man konnte sogar drinnen stehen und dabei am eingebauten Gasherd das Essen zubereiten (Vorsicht, ein Rauchmelder war auch mit drin, der sich einige Mal bemerkbar machte). Der Apollo war wie ein kleines Haus auf Rädern. Am ersten Abend nutzten wir das aus und kochten uns Nudeln mit hausgemachter Bolognesesoße… Ein Gericht, das gewöhnlich klingen mag, für uns nach der langen Abstinenz guter europäischer Speisen jedoch an diesem Abend zur Haute Cuisine gehörte.

Die folgenden beiden Tage besuchten wir den West MacDonnell Nationalpark und unternahmen kleine Wanderungen zu dessen großen Sehenswürdigkeiten, so auch durch die Standley Chasm, einer kleinen engen Schlucht, und die Glen Helen Gorge, eine Art Einschnitt in der Gebirgskette, zwischen dessen Felsen sich ein von Schilf umsäumtes Wasserloch erstreckt, in dem mitten in der Wüste sämtliche Tier- und Pflanzenarten leben können. Ein wirklich wunderbarer Ort.


In der Ormiston Gorge erwartete uns eine lange Wanderung, die jedoch jeden Schritt wert war. Die rötliche Farbe des Gesteins und Sandes kam durch den strahlendblauen Himmel nur noch mehr zur Geltung. Wir hielten an mehreren Aussichtspunkten und hatten atemberaubende Ausblicke über die aride und doch von Vegetation durchkreuzte Landschaft. Der Wanderweg führte uns weiter durch ein trockenes Flussbett, das sich zwischen zwei gewaltige Felswände schlängelte, welche aussahen, als ob sie aus Legosteinen gebaut wurden. Das blau-violette Gestein im Flussbett steigerte noch ihre Farbintensität.


Unsere ersten Nächte in Alice Springs waren um einiges kühler als erwartet, so dass wir uns im australischen Discountgeschäft K-Mart Decken, Strumpfhosen und Fleece-Pullis kauften, um weniger zu frieren. Nichtsdestotrotz wachten wir manchmal mitten in der Nacht auf und konnten dann vor Eiseskälte nicht mehr einschlafen. Nun wurde uns klar, was es mit Wüstennächten auf sich hatte. Wir mussten noch einige Male bei K-Mart zuschlagen, um unseren Vorrat an warmer Kleidung aufzustocken.

Im Gegensatz zur Ostküste, auf der es eigentlich durchgängig etwas zu sehen gibt, fährt man im Red Centre hunderte von Kilometer, ohne auch nur etwas anderes außer Sand, Sträucher und trockene Bäume zu erblicken. So erklärt es sich von selbst, dass man jedes Auto begrüßt, das einem begegnet, und sieht man einen Wagen derselben Automietfirma, gibt es ein überschwängliches Hallo.

Um von Alice Springs also zum Ayers Rock zu gelangen, fährt man nicht weniger als 500 km… Zwischendurch, so klärte uns der Herr der Autovermietung auf, sollte man an bestimmten Stellen tanken, um nicht mitten auf der Strecke stehenzubleiben, sonst hätte man ein Problem, denn Tankstellen gäbe es hier nur alle paar hundert Kilometer.

Nach stundenlanger Fahrt erreichten wir also den Nationalpark, und plötzlich tauchte vor uns ein großer roter Felsen auf, Elvis Presley sang dazu „Glory Halleluja“, und unser Herz klopfte schneller, denn da ragte doch der Ayers Rock vor uns in den Himmel! Endlich kamen wir an einen Aussichtspunkt, an dem wir halten und diesen ersten Blick auf den berühmten Felsen auskosten konnten. Doch was sahen wir dann auf der Erläuterungstafel stehen? „Mount Connor“! Tja, da hatten wir uns zu früh gefreut.

Dann aber erschien er wirklich in unserem Blickfeld, von der Abendsonne dunkelrot gefärbt: Der Ayers Rock. Wir sahen zu, wie die Sonne hinter dem Felsen verschwand und eine dunkle gewaltige Masse zurückließ. In der Ferne sahen wir die Olgas, auch Kata Tjuta genannt, eine Reihe rund geformter Felsen, die in der Farbe sehr dem Ayers Rock ähneln.

Am nächsten Morgen wählten wir den Mala-Walk, um uns den Uluru, wie er von den Aborigines genannt wird, aus der Nähe anzuschauen. Erstaunlicherweise besitzt er sogar ein Wasserloch, wird von ziemlich viel Grün umgeben, und es fließen, v.a. in der Regenzeit, doch auch außerhalb in geringerem Umfang, selbst einige Wasserfälle vom Felsen. Am Abend dann war das Sonnenlicht so vorteilhaft, dass wir Uluru so sahen, wie wir ihn uns vorgestellt hatten. Vor dem dunkelwerdenden Himmel und von der Sonne beleuchtet schien er in orange-roten Tönen geradezu aus dem Innern zu leuchten. Ein sagenhafter Anblick.


Der dritte große Anziehungspunkt im australischen Outback ist der Kings Canyon, dessen Felswände bis zu 100 m in die Höhe ragen. Wenn man einmal die erste Hürde überstanden hat und die steilen Stufen hochgestapft ist, taucht man in eine andere Welt ein. Wir gingen den über 7 km langen Kings Canyon Rim Walk, der auf den Felsformationen des Kings Canyon entlangführte, und bewunderten das rötliche Gestein, in dessen Ritzen sich allerlei Pflanzen festgewurzelt hatten und einen schönen Komplementärkontrast zu den Felsen bildeten. Einige Formationen ähnelten fast Landschaften aus einem Science-Fiction-Film. Wir kamen uns wie in einer Fantasiewelt vor.


Den Höhepunkt des Kings Canyon bildete entschieden der „Garden of Eden“, der seinen Namen zu Recht trägt. Durch diese Klamm zieht sich ein Wasserloch, das von Palmen und anderen üppigen Pflanzen umsäumt wird und Quelle des Lebens sämtlicher Tiere bildet. Eine wahre Oase, die man in einer solch trockenen Gegend nicht erwartet.


Das Outback zeigte uns eine andere Seite Australiens. Hatten wir zunächst Meer und Regenwälder an der Ostküste kennengelernt, so wandelten wir hier durch das aride Universum des australischen Northern Territory, das uns mit seinen adrenalinsüchtigen Tieren wie Vögeln, Kamelen, Dingos und sogar Pferden, die manchmal um Haaresbreite unter unseren Rädern gelandet wären, nicht nur in Angst und Schrecken, sondern mit seinen gewaltigen Felsformationen und grünen Wüsteninseln ebenso in Staunen versetzte.

4 commentaires:

  1. Merci ! encore un commentaire qui nous a fait voyager pendant quelques minutes - les photos sont belles et invitent au départ...
    Bisous
    Mam

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  2. Vous semblez seuls au monde dans cette univers colorés.
    De belles sensations que nous recevons au travers des photos et des mots si bien choisis et qui traduisent délicatement vos impressions de chaque instant.
    Bonne route.
    Gros bisous.
    Tata M.

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  3. Superbes photos et recits qui nous rappellent de bien beaux souvenirs... :)
    Prenez en encore plein les yeux (et les papilles!) en Malaisie!
    On vous embrasse tous les 4 et pensons bien a vous.
    A tres vite par chez nous!
    Les Londoniens

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  4. De magnifiques photos, c'est incroyable cette impression d'être tout petit face à la grandeur et la force de la nature dans ces moments là. Je pense avoir ressenti ça deux fois dans ma vie: lorsque j'ai fait le même chemin que vous et lorsque je suis allé du côté du Grand Canyon.

    Marie

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