lundi 7 octobre 2013

Malaisie & Singapour : du Tigre au Dragon - Malaysia & Singapur: der Tiger und der Drachen (2-21.8)

Déjà le retour ? Pas question ! Après ces merveilleux mois en Océanie, nous retournons en Asie du Sud-Est et décidons de prolonger le voyage en Malaisie, où mes parents nous rejoignent, puis à Singapour.

Tout commence par ce long trajet qui, après Auckland, nous ramène, comme pour un dernier au revoir, vers la si esthétique silhouette de Sydney, avant de voir se dresser devant nous pour quelques instants les formidables édifices de Singapour, aux profils si futuristes, pour finalement atteindre, après 22 heures de transports, Kuala Lumpur.

Là, nous avons le plaisir de retrouver au petit matin mes parents, dans un hôtel qui au passage n’a pas grand-chose à voir avec nos standards habituels, devant ce qui est à n’en pas douter, sinon le meilleur petit-déjeuner du voyage, du moins le plus gargantuesque. Buffet de plats chauds locaux et internationaux, stands de roti canai, des sortes de crêpes locales, pancakes, gaufres, omelettes ou autres gourmandises, étals de fruits exotiques, buffet froid, pains et viennoiseries, et bien d’autres délices encore, quel cadre idéal pour des retrouvailles dignes de ce nom. Quelques heures plus tard, il est temps de partir à la découverte de la ville.


Kuala Lumpur est une capitale à l’image de son pays. Résolument tournée vers la modernité et l’avenir, les grattes ciel du quartier des affaires colonisent l’horizon, d’où se démarquent l’imposante Menara KL Tower ainsi que les fameuses Tours Petronas, les plus hautes tours jumelles du monde, qui reflètent à elles-seules la réussite économique de la Malaisie.

Le passé colonial du pays est bien visible à travers les imposants bâtiments hérités de la couronne britannique, quand les dynamiques quartiers de Little India et de Chinatown renvoient à la mosaïque ethnique constituant le pays. Les magnifiques Lake Gardens, véritables poumons verts de la ville, rappellent que la Malaisie abrite l’une des plus riches diversités biologiques qui soit au monde, dont les choix actuels de développement rendent malheureusement l’avenir de plus en plus incertain.


Nous prenons ensuite la direction du Sud pour atteindre un haut lieu historique du pays, la charmante ville de Malacca. Fondée aux alentours de 1400, elle est considérée comme la plus vieille ville de Malaisie. Située entre la mer de Chine et l’océan Indien, Malacca profite de sa position stratégique sur les routes maritimes et devient un important carrefour commercial, ce qui ne tarde pas à susciter la convoitise des européens. Elle est alors conquise tout à tour par les Portugais, les Hollandais, puis les Anglais.

Ce riche passé a fait fleurir dans la ville différents quartiers et monuments aux influences variées, depuis le très typique Chinatown, abritant le temple chinois Cheng Hoon Teng, le plus ancien du pays, jusqu’au quartier colonial de Bukit Saint-Paul, où se trouvent entre autres des ruines héritées de la période portugaise, le Stadthuys, qui est l’ancienne résidence du gouverneur hollandais, ou encore la très artistique fontaine de la reine Victoria. Ici, églises, mosquées et temples se succèdent, traduisant bien cette mixité culturelle et ethnique que l’on retrouve partout dans le pays.


A la nuit tombée, Malacca révèle son autre atout. En plus de sa richesse architecturale, la ville abrite en effet un délicieux marché de nuit, qui permet de profiter du charme du quartier chinois, que les éclairages savent mettre en valeur, et des innombrables mets appétissants débordant des étals de rue.

L’étape suivante nous emmène dans un lieu préservé, où la nature est à la fois omniprésente, authentique, et intimidante, un territoire mystérieux abritant des écosystèmes parmi les plus riches de notre planète, recouvert d’une épaisse jungle que parcourent des animaux aussi emblématiques qu’inquiétants, comme le tigre, l’ours malais, l’éléphant d’Asie ou le rinhocéros de Sumatra, un lieu où partout abonde la vie, une véritable merveille naturelle en plein cœur de la péninsule malaise, le Taman Negara.

Cette jungle vieille de 130 millions d’années, plus ancienne encore que l’Amazonie, est considérée comme la plus vieille forêt primaire du monde. Au milieu de cette végétation luxuriante, où un hectare de forêt peut compter jusqu’à 200 espèces d’arbres, chaque centimètre carré abrite la vie, depuis le sol fourmillant d’insectes aux hauts sommets de la canopée abritant singes et oiseaux, en passant par tous les niveaux intermédiaires dans lesquels s’épanouissent les plantes épiphytes et autres espèces spécialisées. Par-delà la canopée, le Gunung Tahan, gardien de ce sanctuaire et plus haut sommet de la péninsule, pointe au-dessus des nuages.

Le premier jour, nous nous familiarisons avec ce nouvel environnement, où à la chaleur pesante s’ajoutent les 90% d’humidité qui rendent chaque effort plus difficile. D’abord perchés sur le plus long pont suspendu du monde, à 30 mètres de haut dans la canopée, nous profitons de vues exceptionnelles depuis des hauteurs qui nous sont normalement hors d’atteinte. De retour au sol, nous longeons des sentiers sinueux, raides et glissants sillonnant la jungle, parsemés d’insectes démesurés, parmi lesquels phasmes, mille-pattes, mantes religieuses, chenilles, fourmis géantes et autres termites. De retour à l’hôtel, nous faisons un premier bilan et prenons le temps de récupérer en vue des aventures à venir.


Car le lendemain, nous passons aux choses sérieuses. Nous voilà partis pour un treck de 2 jours dans la jungle, avec une nuit dans un observatoire. A l’arrière du pick-up qui nous emmène jusqu’à la rivière, puis dans le bateau qui nous fait traverser, les regards inquiets se multiplient. Notre guide, Zam, un malais de 35 ans, est à la fois sympathique et particulièrement souriant, surtout lorsqu’il voit l’armure anti-sangsues que s’est fabriquée ma mère, qu’il appelle d’ailleurs joyeusement « Mama ». Après avoir fait l’inventaire, c’est en chantant « dans la jungle, terrible jungle » qu’il nous invite à le suivre…dans la jungle, la vraie.

Au bout de quelques minutes, nous avons la surprise et la chance de voir notre premier animal, un cerf-souris. Ce petit mammifère qui n’atteint pas 50 cm est normalement nocturne, et nous voyons son regard craintif dirigé vers nous avant qu’il ne s’évanouisse dans la forêt. Plus loin, les yeux du guide se figent sur un magnifique calao rhinocéros, le plus beau calao du parc. Cet oiseau majestueux, de plus d’un mètre d’envergure, arbore au-dessus de son long bec une énorme corne orangée, pour un effet des plus grandioses. Zam nous montre ensuite des techniques de communication utilisées par les Orang-Asli, les aborigènes de la forêt, sous le chant rieur des gibbons.

Le chemin, relativement plat, est semé d’une multitude d’embuches. Lianes, branches, troncs et racines ralentissent la progression, de même que les nombreux ruisseaux à traverser comme on le peut, parfois sur des pierres ou bien des troncs effondrés. Lorsque le parcours, très humide du fait des pluies récentes, devient plus pentu, il se produit alors ce qui le guide a baptisé la « ça glisse dance », une démonstration plus ou moins artistique consistant à agiter les bras et les jambes en essayant de ne pas toucher la boue avec sa tête. Les pauses sont également risquées, la jungle étant infestée de sangsues guettant la moindre opportunité d’accrocher une chaussure et d’atteindre les chevilles tant convoitées, déclenchant automatiquement l’autre marque déposée du guide, la « sangsue dance ».


Après quelques heures de marche, nous entrons dans une zone de végétation très dense, à travers laquelle nos yeux ne percent pas. Tout à coup, à quelques mètres de nous, un énorme rugissement résonne et rompt, en même temps que le silence, toute notre euphorie. Alors que nos veines transportent vers chacun de nos membres un large flot d’adrénaline, nos visages se figent, à commencer par celui du guide. Tout en sortant sa machette, il nous dit de reculer.

Après quelques instants d’attente, nous faisons du bruit avant de continuer à avancer en rang serré. C’est alors que l’on comprend à quel point le temps est élastique, en vivant ces quelques instants de terrifiante incertitude comme d’interminables minutes. Le tigre nous lançait un avertissement, nous étions sur son territoire et l’avions dérangé, il nous le faisait savoir.

Quelques heures plus tard, après avoir traversé une rivière large de 20 mètres avec de l’eau jusqu’aux cuisses, nous atteignons enfin l’observatoire, qui est en fait une cabane de bois au beau milieu de la jungle, bien évidement sans douche ni énergie, mais néanmoins munie de planches en bois en guise de lits. Là, après 12 km dans cette forêt tropicale, nous pouvons enfin souffler, et il est temps pour moi d’enlever les 17 sangsues collées à mes chevilles. Le soir, nous avons le plaisir de voir un bébé gaur, le plus gros bétail sauvage qui soit, avant de fermer les volets de la cabane afin que les serpents n’y entrent pas durant la nuit, rien de tel pour dormir sur ses deux oreilles.


Le jour suivant, la marche est plus simple jusqu’à la rivière, et nous prenons un petit bateau qui nous ramène jusqu’au village, que nous sommes bien contents de retrouver. Au cours de cette expérience inédite, aussi intense qu’inoubliable, nous avons apprécié le charme sauvage de cette nature préservée, tout en sentant à quel point nous pouvons être fragiles devant les vrais habitants de la jungle.

Le premier jour d’Hari Raya Puasa, la fête musulmane célébrant la fin du ramadan, tout le pays tourne au ralenti, et nous prenons malgré tout le bus pour rejoindre la destination suivante, au Nord-Est du pays. Comme lors du trajet précédent, nous ne pouvons que remarquer le triste spectacle devant nos yeux. Le long des centaines de kilomètres que nous parcourons, des milliers d’hectares de palmiers à huile s’étalent à perte de vue, remplaçant peu à peu la forêt tropicale et menaçant chaque jour un peu plus ses écosystèmes.


C’est sous la tempête que nous débarquons sur l’île de Kecil, « la Petite » des îles Perhentian, où la recherche d’un logement s’avère être, en haute saison et sous une pluie battante, une véritable épopée. Disposant d’un budget qualifié initialement par ma mère de « no limit », nous nous retrouvons finalement dans la dernière chambre disponible de l’île, à quatre dans un bungalow pour deux, avec des lits simples que seules des cales de bois instables empêchent de s’effondrer, « no limit » donc.

Le décor est idyllique. Entourées d’eaux claires à l’onde calme, les îles sont couvertes d’une dense forêt tropicale, qui aux abords de l’eau cède la place aux cocotiers s’étendant vers le sable blanc des plages. Mais au-delà des allures de paradis terrestre de ces îles, le véritable trésor des lieux ne se voit pas de premier abord. Telle l’Atlantide, il faut pour le découvrir regarder sous la surface de l’eau.


En Malaisie, la faune et la flore sont tellement riches que le pays est classé dans les zones de « mégadiversité biologique ». Et ceci aussi bien grâce aux espèces que l’on trouve sur terre, comme au Taman Negara, que sous l’eau, comme ici aux Iles Perhentian. Et sitôt sous l’eau, cette richesse saute aux yeux dans une explosion de vie des plus envoutantes.

Ici, on a plaisir à observer les grandes tortues vertes broutant tranquillement les herbes sous-marines, et à voir évoluer les tortues imbriquées parmi les coraux, terrain de chasse des requins pointe noire et des serpents tricot rayé. Les coraux embrassent les formes les plus diverses de branches, champignons, choux-fleurs, d’énormes boules ou de cerveaux, et exhibent des couleurs toujours plus spectaculaires, des gigantesques plateaux de coraux rouges et verts aux coraux violets ou bleutés tapissant les rochers.


Ces architectures hors pair sont l’habitat d’un nombre incalculable d’espèces. A peine dans l’eau, des dizaines de poissons curieux nous entourent, et on croise, outre les poissons perroquets, balistes titans et autres poissons de récif, dont les tailles sont impressionnantes, des poissons globe, une murène en chasse, un calamar qui change de couleur en nous voyant approcher, différentes raies, des méduses faisant de la lumière, des tapis de concombre de mer et des petits némos défendant hardiment leur anémone à côté de fabuleux bénitiers, ainsi qu’un magnifique poisson ange à anneau, qui porte bien son nom.


De retour sur terre, nous voyons jouer dans les arbres de superbes semnopithèques obscurs, des singes à lunettes. Plus bas, d’énormes varans ondulent à la surface d’un plan d’eau, quand les étranges ptychozoon kuhli, des geckos capables de planer, modifient leurs couleurs pour prendre les tons de leur support.


Nous profitons durant quatre jours de ces îles paradisiaques, et partageons notre temps entre dégustation de noix de coco sur des plages de rêve, découverte du fantastique monde sous-marin, et repos autour d’un jus de fruit frais ou d’un café glacé.


Nous visitons ensuite les belles plantations de thé des Cameron Highlands, autour desquelles pullulent d’immondes serres qui enlèvent, en même temps que la forêt, une grande partie du charme de ce qui fut autrefois considéré comme l’un des plus beaux endroits du pays.


A quelques kilomètres de là, sur les hauteurs des montagnes, nous entrons dans le monde féérique de la forêt de nuage. Dans cette forêt d’altitude, où environ trois plantes sur quatre ont des vertus médicinales, une épaisse couche de mousse tapit le sol et recouvre les arbres, desquels pendent une multitude d’orchidées et de népenthes, essentielles à ce fragile équilibre. Ici, les rayons du soleil percent l’abondante végétation pour créer des jeux de lumière inédits, conférant au lieu une atmosphère magique. Dans ce décor de conte de fées, chaque pas est un enchantement, et nous écoutons la voix berceuse du guide nous expliquer les bienfaits des plantes qui nous entourent, véritables cadeaux de la nature.


De retour à Kuala Lumpur, nous profitons des dernières heures en Malaisie à la piscine de l’hôtel et devant les Tours Petronas, avant que mes parents ne s’envolent pour la France, le cœur plein d’émotions et l’esprit plein de souvenirs.

De notre côté, nous rejoignons Singapour, où nous passons de superbes moments chez mon ancienne collègue Cécile et son mari Thomas. Durant ces quelques jours, nous découvrons cette impressionnante Cité-Etat, dont les bâtiments futuristes reflètent la fulgurance économique. Depuis son indépendance en 1965, Singapour s’est en effet affichée comme un modèle de réussite économique, jusqu’à devenir l’une des villes les plus riches, les plus sûres et les moins corrompues du monde, au pris il est vrai d’un régime particulièrement autoritaire.

Après les somptueux jardins botaniques, nous visitons les vibrants Chinatown et Little India, puis sommes impressionnés par les énormes structures que sont les « superarbres » de Gardens by the Bay, avant de nous rendre à l’un des emblèmes de la ville, le Marina Bay Sands, un hôtel constitué de trois tours de 55 étages et surmonté d’une piscine à débordement, offrant une vue imprenable sur le quartier des affaires. En face, un curieux lion à queue de poisson crache incessamment une eau claire dans la Marina Bay. Il s’agit du Merlion, l’autre emblème du pays. Les foodcourts, des espaces bondés de petits stands proposant des plats de tous horizons, sont le lieu parfait pour vivre au rythme local et éprouver l’étonnante mixité culturelle de la ville.


On s’habitue vite au voyage. A ces douces sensations de liberté et d’indépendance, ce goût de la découverte et de l’aventure qui a le don de rendre chaque jour à la fois mystérieux et excitant, à cet apprentissage quotidien qui nous aide, en découvrant le monde, à mieux nous connaître.

Que ce soit lors d’un lever de soleil devant le merveilleux Angkor Wat, dans les marchés aussi parfumés que tumultueux d’Hanoï, au milieu des précieux espaces de nature encore sauvage de Thaïlande et de Malaisie, en découvrant les animaux Australiens aussi étonnants qu’emblématiques, lors de simples moments d’échanges au Laos ou aux Philippines vécus comme d’inestimables instants, ou devant l’émouvante beauté des incroyables paysages Néozélandais, nous nous sommes toujours sentis à notre place, traçant notre propre chemin et vivant pleinement chaque instant.

Dans ce monde où tout a un prix, il est facile de perdre de vue la notion, à la fois subjective et partagée, de valeur. Pourtant, en prenant le temps de s’intéresser à ce qui nous entoure, en étant curieux, ouvert, et en oubliant ses a priori, on devient beaucoup plus sensible et réceptif au moment présent, à la valeur immatérielle et pourtant bien réelle des biens naturels et des évènements, voyant ce qui jusque-là nous était invisible. Ainsi, les expériences les plus mémorables ne sont pas forcément là où on les attend, et les instants magiques, capables de transformer votre journée ou votre manière de voir les choses, arrivent souvent par surprise. Nous essaierons de conserver cet état d’esprit, cette ouverture aux autres et au monde, qui nous a tant apporté.

Vous l’avez compris, nous sommes enchantés de ce que nous avons vécu, et le voyage a ce quelque chose d’addictif qui nous fait dire que ce blog, sans doute, n’est pas vraiment fini. En attendant de définir de nouveaux projets, nous allons suivre les conseils du Dr Seuss, lequel disait “Don’t cry because it’s over, smile because it happened.” (Ne pleure pas parce que c’est fini, souris car tu l’as vécu).




Eigentlich wäre Neuseeland unsere letzte Reisestation gewesen, doch Nicos Eltern, Yvette und Bruno, kamen nach Malaysia, um für zwei Wochen an unserer Weltreise teilzuhaben. Also tauschten wir unsere Flugtickets um, um mit ihnen eine wahrhaftig abenteuerliche Zeit zu erleben.

Von Auckland aus flogen wir mit einem Zwischenstopp in Sydney bis nach Singapur, wo wir mit dem Nachtbus weiterfuhren, um nach 22 Stunden Fahrt endlich in Kuala Lumpur anzukommen. Es war erst 3 Uhr morgens, als wir mit unseren Backpacker-Rucksäcken in dem von Nicos Eltern ausgesuchten 3-Sterne-Hotel ankamen, nicht ohne ein wenig schief angeschaut zu werden. Wir legten uns in die Lobby, um ein bisschen zu schlafen, bis dann um 6 Uhr Nicos Eltern herunterkamen. Ein freudiges Wiedersehen nach so vielen Monaten, das man nicht besser feiern kann als mit einem üppigen Frühstück. Warme und kalte Speisen, lokale und internationale Küche, Pancakes, Waffeln und allerlei andere Leckereien erwarteten uns an diesem luxuriösen Buffet… Solch eine Hotelkategorie waren wir nicht mehr gewohnt! Wir aßen bis zum Überdruss und machten uns dann auf zur Stadtbesichtigung.


Das Zentrums Kuala Lumpurs, der Hauptstadt Malaysias, scheint mit seinen Wolkenkratzern in den Himmel zu wachsen. Der Menara KL Tower sowie die Petronas Towers, die höchsten Zwillingstürme der Welt, spiegeln den wirtschaftlichen Erfolg Malaysias wieder. Auch zeugen kleinere Gebäude von der britischen Kolonialzeit, und Little India und Chinatown zeigen die ethnische Vielfalt des Landes auf.


Nach Kuala Lumpur nahmen wir den Bus Richtung Süden, um die sehr pittoreske Stadt Malakka zu besuchen, die älteste Stadt Malaysias, die um 1400 gegründet wurde. Aufgrund ihrer Lage zwischen dem Chinesischen Meer und dem Indischen Ozean wurde sie zu einem wichtigen Handelspunkt in Asien und später von den Portugiesen, Holländern und Engländern erobert. Diese Vergangenheit spiegelt sich auch in der Physiognomie der Stadt wider, denn hier stehen Kirchen, Tempel und Moscheen und andere Kolonialbauten nicht weit voneinander entfernt. Am Abend schlenderten wir über den Nachtmarkt, der mit seinen leckeren Speisen und bunten Lichtern einen ganz besonderen Charme ausstrahlt.


Aus dem Dschungel in den Dschungel… Wie verließen die Großstadt und fuhren an einen Ort, an dem die Natur omnipräsent ist und eines der vielfältigsten Ökosysteme der Welt beherbergt, an dem der Dschungel das Zuhause von Tieren wie Tigern, Bären, Elefanten und Nashörnern bildet, den Taman Negara.

Dieser 130 Millionen Jahre alte Dschungel, noch älter als Amazonien, gilt als der älteste Urwald der Welt. Ein Hektar Wald kann bis zu 200 Baumarten beherbergen, und jeder kleinste Zentimeter beinhaltet Leben, von Insekten über Affen und Vögel bis hin zu Epiphyten und anderen Pflanzenarten.

Am ersten Tag unternahmen wir eine Eintageswanderung durch den Dschungel. Zur Hitze gesellten sich 90% Luftfeuchtigkeit, wodurch jede Bewegung schweißtreibend wurde. In 30m Höhe überquerten wir inmitten der Baumkronen die längste Hängebrücke der Welt, und auf dem Boden entdeckten wir kleine Dschungelbewohner wie Termiten, Gottesanbeterinnen, Riesenameisen, Raupen und sogar zwei Phasmiden.
Am nächsten Tag wurde es dann ernst, wir brachen zu einem Zwei-Tages-Treck auf, zur größeren Freude der Herren als der Damen. Zam, ein 35-jähriger Malaysier, war unser Guide und sollte uns heil durch den Dschungel bringen.


Wir stiegen über umgefallene Baumstämme, Äste und Lianen, und selbst einen hüfthohen Fluss überquerten wir, samt Hosen und Schuhen, denn so etwas wie eine Brücke gab es nicht. Die Hitze war erdrückend, doch lange Pausen waren nicht drin, denn sonst würden die Blutegel kommen und die Gelegenheit nutzen, über die Schuhe auf nackte Haut zu gelangen und sich festzusaugen. Selbst beim Laufen schafften es manchen bis aufs Bein, so dass wir, vor allem Yvette und ich, alle fünf Sekunden nachschauten, ob da nicht so ein hässliches Biest auf uns saß.

Nach einigen Stunden der Wanderung durch dichte Vegetation hörten wir plötzlich ein heftiges Brüllen aus dem Gebüsch, das bestimmt nicht von einer Raupe kam. Ein heftiger Adrenalinstoß fuhr durch unsere Glieder, und selbst unser Guide verlor sein Lachen. Rasch holte er seine Machete heraus und wies uns an, sofort ein paar Meter zurückzugehen.

Nach einigen Minuten kam er zu uns und meinte, dass das Tier, was wir eben gehört hätten, wahrscheinlich ein Tiger sei. Oh mein Gott! Da befanden wir uns doch tatsächlich in seinem Territorium und wurden bestimmt von ihm beobachtet. Wir blieben alle dicht zusammen und hauten mit Ästen an die Bäume, um Lärm zu machen, und gingen alle schnellen Schrittes vorwärts, immer nur vorwärts. Die Blutegel waren auf einmal vergessen.

Nach 12km Marsch durch den Tropenwald kamen wir dann endlich am "Observation Tower" an, einer Holzhütte auf 20m hohen Pfählen, in der sich rudimentäre Holzbetten befanden, auf denen wir dann nächtigen sollten. Von Toilette oder Dusche konnte hier natürlich nicht die Rede sein. Nico entfernte erst einmal seine 17 Blutegel von den Beinen... Yvette und ich hatten zum Glück keine, da wir alle Maßnahmen getroffen hatte, um sie nicht an uns heranzulassen. Im Laufe des Abends hatten wir großes Glück und sahen das Junge eines Gaurs, einer Bullenart, die größer als 2m wird. Das Junge war demnach schon so groß wie eine Kuh. Unglaublich.


Nach einer nicht sehr entspannenden Nacht ging es am nächsten Tag weiter mit der Wanderung, diesmal nur eine Stunde bis zu einem Fluss, wo wir ein Boot zurück ins Dorf nahmen, in dem sich unser Gasthaus befand und wir endlich schön kühl duschen konnten.

Als nächsten warteten die Perhentian Islands auf uns. Um zum Schiff zu gelangen, nahmen wir den Bus und fuhren quer durch das Land, in dem wir v. a. Palmöl-Anbaugebiete sahen. Hektarweit sahen wir nur Ölpalmen, wofür die Malaysier ihren ganzen Dschungel abgeholzt haben, Tendenz steigend. Wirklich traurig anzusehen, wenn man an die verschwindende Vielfalt der Flora und Fauna denkt, nur damit das Land Geld macht.

Als wir auf der Insel Kecil der Perhentian Islands an Land  gingen, regnete es in Stürmen. Es wurde Nacht und wir hatten noch keine Unterkunft. Für uns kein Grund zur Sorge, denn so waren wir die Monate vorher auch gereist. Doch wir hatten nicht mit dem Mangel an Unterkünften auf dieser kleinen Insel zur Hauptsaison gerechnet. Als wir uns nach unserer Ankunft auf die Suche nach einem Hotel machten und Nicos Eltern in einem Strandrestaurant mit dem Gepäck zurückließen, rief uns Nicos Mutter hinsichtlich des Budgets nur "No limit!" hinterher, sie bezahle uns das Zimmer, egal wie viel es koste. Wir klapperten jede einzelne Unterkunft am Strand ab, doch jedes Zimmer war ausgebucht! Einige meinten, dass es sogar welche gäbe, die die Nacht auf dem Strand verbrachten... Das war keine gute Prognose. Letztendlich fanden wir im allerletzten Hotel ein Doppelzimmer mit zwei Einzelbetten, das wir ohne zu zögern nahmen. Hier schliefen wir letztendlich fünf Nächte zu viert für umgerechnet 12€ pro Nacht... Von wegen "No limit".

Dies wurde jedoch durch die idyllische Kulisse wieder gutgemacht. Kristallklares Wasser, Tropenwald und weiße Sandstrände mit Kokospalmen prägten hier das Landschaftsbild. Auch die Unterwasserwelt hielt uns ihre bunten und außergewöhnlichen Schätze bereit.


Hier schwammen wir nicht nur mit den über 1m langen Grünen Meeresschildkröten, sondern auch mit Schwarzspitzen-Riffhaien und bewunderten die farbenfrohen Korallen am Meeresgrund.


Diese fünf Tage auf den Perhentian-Inseln waren traumhaft. Wir entspannten uns einfach am Strand, badeten im Wasser, aßen Kokosnüsse und erfrischten uns mit Fruchtsäften.

Unsere nächste Station waren die Teeplantagen der Cameron Highlands. Auf den ersten Blick nicht sehr hübsch, da die Natur, wie auch schon in einem Großteil des Landes, zu Gunsten der Bevölkerung immer mehr einbüßt und statt des Tropenwaldes nun unzählige Plastikgewächshäuser für die Erdbeerenzucht zu sehen sind. Zudem reihen sich in der Hauptstadt des Distrikts Tanah Rata Souvenirstände aneinander, welche Dinge wie Erdbeerenkissen, Erdbeerentaschen, Erdbeerenkuscheltiere etc. verkaufen. Alles sehr touristisch und nicht sehr anziehend. Der Guide, den wir am nächsten Tag hatten, meinte, er könne keine Erdbeeren mehr sehen und er hätte das Gefühl, auf Strawberry Planet zu wohnen!

Einige Kilometer von dort entfernt liegt der "mossy forest", ein richtiger Märchenwald hoch in den Bergen, in dem drei von vier Pflanzen Heilkräfte haben, der Boden mit Moos bedeckt ist und von Bäumen Orchideen und Kannenpflanzen baumeln, die für das ökologische Gleichgewicht lebensnotwendig sind. Eine andere Welt weitab von den dem Anbau zum Opfer gefallenen Gebieten.


Die letzten beiden Tage ging es zurück nach Kuala Lumpur, wo wir von den letzten Stunden in Malaysia im Swimmingpool des Hotels mit Blick auf die Petronas Towers  profitieren.

Nicos Eltern flogen daraufhin zurück nach Frankreich, und wir setzten noch einige Tage unsere Reise fort, um Singapur zu besichtigen. Dort wohnten wir bei Nicos ehemaliger Kollegin Cécile und ihrem Mann Thomas, die dort seit drei Jahren leben und arbeiten. Dieser Stadtstaat beeindruckte uns vor allem mit seinen futuristischen Bauten, welche dessen wirtschaftliche Entwicklungsgeschwindigkeit widerspiegeln. Seit seiner Unabhängigkeit 1965 entwickelte sich Singapur zu einem Modell des wirtschaftlichen Aufschwungs und ist seitdem eine der reichsten, sichersten und am wenigsten korrupten Städte der Welt.

Nach dem Botanischen Garten schlenderten wir durch Chinatown und Little India und bewunderten die gigantischen Baumstrukturen in Gardens by the Bay. Schließlich besuchten wir eines der Embleme der Stadt, das Hotel Marina Bay Sands, das aus drei Türmen mit je 55 Etagen besteht, auf die eine Art Riesenterasse gesetzt wurde, wo reiche Leute sich an der Bar Getränke für 25 Dollar aufwärts kaufen und sich im Swimmingpool mit Blick auf die Stadt erfrischen können. Wir fuhren mit dem Fahrstuhl hoch und genossen inmitten der VIPs einfach nur die Sicht. Abends gingen wir in verschiedene Restaurants in den berühmten Foodcourts, in denen die kulturelle Mischung der Bevölkerung deutlich zur Geltung kommt, und genossen einfach nur die letzten Tage unserer sechsmonatigen Weltreise.


An das Reisen gewöhnt man sich schnell, an das Freiheitsgefühl und die Entdeckungsfreude, wodurch jeder Tag spannend wird. Wir haben nicht nur fremde Länder kennengelernt sondern auch uns selbst.

Ob beim Beobachten des Sonnenaufgangs vor Angkor Wat, auf den lebhaften und von Dürften erfüllten Märkten von Hanoi, inmitten kostbarer Naturschätze Thailands und Malaysias, beim Entdecken der emblematischen Tiere Australiens und der atemberaubenden Landschaften Neuseelands, oder auch in bloßem Kontakt mit den Bewohnern von Laos und der Philippinen, jeder Moment hat uns bereichert und wird uns für immer in Erinnerung bleiben.

In der Welt, in der wir leben, verlieren die Dinge sehr schnell ihren Wert. Wenn man sich jedoch die Zeit nimmt, offen zu sein und sich für das zu interessieren, was uns umgibt, und alle Vorurteile abwirft, dann wird man für den erlebenden Moment, die unmateriellen Dinge, die Natur und andere Ereignisse viel empfänglicher, sieht sie mit ganz anderen Augen, wodurch vieles, was bislang nicht sichtbar war, plötzlich zum Vorschein kommt. Die entscheidenden und prägenden Momente kommen oft ganz unerwartet. Wir werden versuchen, diese Offenheit gegenüber anderen Menschen und der Welt zu bewahren.

Die sechs Monate waren eine sehr bereichernde Zeit, und wir bereuen nichts. Während wir nun von unseren Erinnerungen zehren und uns neuen Vorhaben zuwenden, denken wir an die Worte des Dr. Seuss, der sagte: "Don’t cry because it’s over, smile because it happened."

5 commentaires:

  1. Très joli dernier article, bravo!

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  2. D'une destination à l'autre, vous nous avez fait rêver tout au long de ces 6 mois de voyage, ce qui nous a permis de supporter votre absence dans les meilleures conditions. Vous avez réveillé en nous la curiosité qui n'aurait jamais du s'endormir...
    La Malaisie restera pour nous une expérience incroyable et un souvenir partagé inoubliable ! Merci les enfants !
    Mama

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  3. TEXTES ET PHOTOS comme d'habitude .......SUPERBES!!!

    C'est avec pleins de souvenirs et d'émotions que nous avons partagé un petit bout de votre merveilleux voyage . Cela restera un séjour et des moments inoubliables , pour nous l'aventure à été < NOT LIMIT > Merci les enfants pour votre grand cœur et votre sensibilité a la nature GROS BISOUS du plongeur des grands fonds .....! papa

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  4. En ce dimanche après midi d'automne, je viens de découvrir les superbes photos et le captivant récit de la dernière étape de votre formidable aventure.
    On va regretter de ne plus lire la suite de votre périple. Bravo pour tous ces beaux récits et ces extraordinaire photos qui nous ont procuré du rêve à nous aussi. Que de beaux souvenirs vous avez rapportés ! Et aux parents, BRAVO d'avoir bravé les sangsues, les varans, les insectes, les murènes et le tigre !! Mais quels souvenirs !!! Bisous et bonne chance pour la suite. Colette/Daniel

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  5. Bravo pour ce beau périple familial.
    "No limit" dans la variété des paysages, des couleurs, des sites, des "bestioles", des repas,...,
    des expéditions toutes aussi typiques les unes que les autres qui ont du vous donner des frissons à certains moments et surtout vous émerveiller.
    Bisous à chacun et merci de nous avoir fait partager votre belle aventure.
    Tata M

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